Une compagnie ou un bataillon à la gare régulatrice de Mantes-sur-Seine Le carnet militaire d'Henry le signale en juin 1918 à la Gare régulatrice de Mantes-sur-Seine.

Un bataillon ou sa compagnie a pu être détaché sur le noeud férroviaire de Mantes-la-Ville (aujourd'hui Mantes-la-Jolie). Un trafic ininterrompu de trains entre soldats à destination de la Somme, permissionnaires, et les blessés ramenés à l'arrière vers les unités de soins sont surveillés, encadrés, par des territoriaux.

Un JMO de cette gare régulatrice subsite. Voici un extrait entre le 5 et 15 juin 1918. Juin 1918 5 juinMantes travaille de plus en plus pour Creil ; Mantes alimente 238 000 hommes et 90 000 chevaux, Creil 306 000 hommes et 90 000 chevaux. Le courrier postal de la 2e armée sera dorénavant fait par Mantes
Alerte à 22h30 ; violent bombardement aux environs immédiats de Creil et sur le Petit Therain où 3 incendies se déclarent [...]
7 juinLe ravitaillement est entièrement assuré par Mantes (730 000 hommes et 180 000 chevaux) 9 juinDéclenchement de l'attaque allemande sur le front Montdidier - Noyon. Violent bombardement de Compiègne. Le bureau frontière est envoyé à Mantes ainsi que la 1ère réserve du génie.
Alerte à 22h30. Bombardement violent sur Creil et le Petit Thérain. Une maison incendiée dans Creil, une femme blessée, un gendarme blessé ; le sergent Bellanger de la section de COA est tué par l'effondrement d'un bâtiment dans lequel il se trouvait luttant contre l'incendie. [...]
15 juinLa note 6073/DA du 14 juin prescrit qu'à partir du 16 juin à 12h les Ière et IIIe armée seront ravitaillées par la Régulatrice de Mantes ayant comme annexe la gare de Creil. Les fonctions de commissaire régulateur seront remplies par le colonel Harvard ; le commandant Segrétain sera chargé sous ordres de l'annexe de Creil.
ROZIER Jacques Marie Joseph est médecin major au 141e RIT : sa fiche matricule indique sa présence à la gare de Mantes pendant la même période.
Souvenir de famille
La mémoire orale de la famille transmet qu'Henry ait voulu protéger les siens en les faisant quitter Paris, menacer une nouvelle fois par l'offensive allemande. Ce souvenir doit remonter en 1918, quand Henry a du demander à Rosine, Yvonne et Armand d'aller "en Bretagne" dans la famille de son ordonnance. Il est sous-lieutenant en 1917, et la percée allemande, les aviatiks, la grosse Bertha, au printemps 1918 menace une nouvelle fois Paris.
Devant un champ de fleurs Rosine se serait exclamée sur la beauté de ce qu'elle croyait être des roses, quand on lui fit remarquer (l'ordonnance ? une connaissance de l'ordonnance) qu'il s'agissait d'un champ de patates.
(Juin 1918 ?)